JOUR 2 DE L’ATELIER D’ÉCHANGES SUR LA CHAÎNE DE VALEUR POMME DE TERRE

Quels sont les impacts du changement climatique sur la production de la pomme de terre au Mali et quelles alternatives adoptées pour une meilleure résilience ? Quel est l’état des lieux de la production des semences de pomme de terre au Mali ? Voici donc les pertinentes questions qui furent l’objet de la deuxième journée de cette rencontre des professionnels ,acteurs et parties prenantes de la filière pomme de terre au Mali. Ainsi, il ressort des échanges entre Mr Anton HAVERKOR, l’expert néerlandais de PUM sur la pomme de terre venu des Pays-Bas et les acteurs de la filière pomme de terre au Mali que le changement climatique a plusieurs impacts négatifs sur le calendrier cultural de la pomme de terre dont quelques-uns sont : -La rareté des pluies pendant certaines saisons ; -Le raccourcissement de la saison dû à l’élévation de température, ce qui joue fortement sur le rendement ; -Le tarissement précoce des points d’eau pour l’arrosage ; -L’inondation pendant certaines saisons des bas-fonds de production. Comme alternative de résilience il fut donc question d’introduire des variétés précoces à hauts rendements, de s’orienter vers l’utilisation de nouvelles techniques d’irrigation et la production de semences locales qui résistent mieux que les semences importées car elles sont déjà adaptées au sol. Pour la production de semences, les perspectives ne manquent surtout pas avec le laboratoire de biotechnologie de l’IPR/IFRA qui fait du In Vitro et Labosem qui est dans la certification ; et la demande est de plus en plus croissante sur le marché avec des acteurs engagés. L’atelier a reçu la visite du Directeur du Fonds de Développement Économique du Mali M. Noury N’Dyne SANOGO, qui loua les efforts des acteurs et se dit prêt à les accompagner pour le développement de la filière pomme de terre au Mali. Rappelons que la production actuelle en variétés locales est de 300 Tonnes pour une perspective de 2 500 Tonnes. Cela nécessite également l’installation de chambres froides à grandes capacités pour une meilleure conservation ; un défi majeur de nos jours pour les acteurs vue leurs coûts élevés. La meilleure alternative serait donc de multiplier les semences élites pour avoir des variétés locales plus précoces (80 jours maximum contre 90 jours pour les variétés importées). Ces semences locales sont plus prisées sur le marché pour leurs résiliences et coûtent entre 750 F et 800 F CFA par Kilogramme contre 1000 FCFA pour les semences importées.

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